EXECUTION BUDGETAIRE : Le rapport du premier trimestre 2017 rendu public

Le Ministère du Budget et des Comptes publics vient de rendre public le rapport d’exécution budgétaire du premier trimestre 2017 dans un souci de transparence et de redevabilité.

Le rapport fait état d’un solde général d’exécution à 115,1 milliards de FCFA au 31 mars 2017. Ce qui représente une certaine baisse par rapport à la même période de l’année précédente, avec un solde de 134,6 milliards de FCFA.

La prise en compte du solde déficitaire des opérations de trésorerie et de financement de -44,3 milliards de FCFA a ainsi amené à un solde net global de 70,8 milliards de FCFA. Cependant il est précisé que « ce calcul ne prend pas en compte le niveau des recettes affectées du premier trimestre de près de 40,3 milliards de francs CFA ». Et que « l’intégration de ces recettes, qui représentent une dépense de trésorerie, devant être reversées aux correspondants du Trésor, devrait ramener le solde net global à près de 30 milliards de francs CFA ».

Le rapport du ministère spécifie ainsi que « ce solde n’est donc pas une donnée significative ». En effet, « les recettes sont encaissées dès le début de l’année, alors que les paiements ne sont en général constatés que plus tardivement, en raison notamment d’un retard dans la mise en place de la chaîne managériale d’exécution des dépenses ».

D’une part, les dépenses publiques qui ont été effectivement payées se chiffrent à 247,9 milliards de FCFA. Cela représente un taux d’exécution de 14% par rapport à la Loi de finances, soit un taux supérieur par rapport aux 10% du premier trimestre 2016.

D’autre part, les recettes brutes se chiffrent à 363 milliards de FCFA. Ce qui représente un taux d’exécution de 20%, également supérieur aux 17% de la même période, pour 2016.

Par contre, le niveau d’encaissement des recettes du budget général est sensiblement inférieur aux prévisions trimestrielles sous-jacentes à la Loi de finances, avec 80% de réalisation sur la prévision trimestrielle. « Cette moins-value résulte de deux effets de sens contraires : d’une part, une sous-exécution des recettes fiscales par rapport à la prévision du trimestre considéré, du fait d’une reprise plus tardive que prévu de la croissance économique. D’autre part, une plus-value significative sur le rendement des recettes pétrolières sous l’effet de la remontée des prix », précise le document.

En outre, le rapport d’exécution fait état d’un solde des comptes spéciaux de -9,3 milliards de FCFA. Les dépenses du Compte d’affectation spéciale (CAS) «Promotion du sport » ont été cependant significatives en raison notamment de l’organisation au Gabon de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au mois de janvier 2017.