Contrôleurs budgétaires et leurs adjoints renvoyés à l’exercice de leurs fonctions.



C’est à l’issue d’une cérémonie de prestation de serment qui s’est déroulée ce mercredi 13 avril 2016 dans la salle d’apparat du Palais de Justice de Libreville.



Cet exercice est prévu par le décret N°173/PR/MBCPFPRE portant création et organisation de la Direction Générale du Contrôle des Ressources et des Charges Publiques (actuelle Direction Générale du Budget et des Finances Publiques) au sein du Ministère du Budget. Lequel fait obligation aux responsables de la Direction Générale du Budget et des Finances Publiques de prêter serment avant la prise effective de leur service auprès de leurs lieux d’affectation respectifs.

Dirigée par le Président de Tribunal de première instance en présence du Procureur de la République et des parents et amis des impétrants, cette audience solennelle a été rehaussée par la présence du Ministre délégué au Budget Noël MBOUMBA.

Il s’est agi pour les nouveaux contrôleurs budgétaires et leurs adjoints d’accomplir le geste solennel en récitant la formule d’usage : « Je jure de remplir consciencieusement mes fonctions avec probité dans le strict respect des lois et réglementations en vigueur en la matière. Je le jure. »

Un acte qui met désormais ces agents de l’Etat en charge de la vérification et du contrôle du service fait face à leur responsabilité : « Vous serez désormais poursuivable devant la justice et vous vous retrouverez dans cette même salle qui vous a vu prêter serment, en cas de dérives dans l’exercice de vos fonctions. » a martelé le Président du Tribunal de Première instance de Libreville.

Le Procureur de la République quant à lui, a rappelé aux impétrants les missions qui leurs sont dévolues et le caractère sacré de l’acte qu’ils ont posé « Vous arborez désormais les attributs et la plénitude du statut de Contrôleurs budgétaires assermentés pour certifier, avec sincérité, conscience et probité, les ordonnances de paiements ou des titres d’engagement conformément aux procédures en vigueur dans votre administration.

Il sera désormais inconcevable après cette audience solennelle de prestation de serment, d’assister à l’éclosion du phénomène des éléphants blancs, car l’on ne saurait plus comprendre que le contrôleur avisé que vous êtes, valide ou certifie la conformité des travaux alors que ceux-ci n’existent pas, ou bien n’auront pas mêmes été réalisés ».

Rappelons que le contrôleur budgétaire de l’Etat a pour rôle de vérifier la concordance entre le travail réalisé et les fonds débloqués ou à débloquer. Il est de ce fait exposé aux tentatives de corruption et aux pressions de certaines entreprises adjudicataires des marchés de l’Etat et si parfois, par laxisme il vient à négliger ses missions, c’est l’Etat qui peut se retrouver floué et perdre ainsi de l’argent.


MMA