Revue de presse: REMISE A FLOT PAR L’ETAT La SEEG n’a plus d’excuse !

La presse et les réseaux sociaux en parlent abondamment depuis hier soir et ça continue. Et ce sujet du moment qui passionne n’est autre que la signature d’une convention de règlement entre l’Etat gabonais et la SEEG, la Société d’Energie et d’Eau du Gabon. Cette dernière, une filiale du géant mondial Veolia, a obtenu du gouvernement à travers le ministère du Budget et des Comptes Publics le règlement de plus de 30 milliards de FCFA d’arriérés. Le reste à payer par l’Etat, 13,6 milliards de FCFA, sera réglé à partir de novembre 2017 sur une échéance de 30 mois.

Et personne ne contredira que l’on parle là d’une somme colossale mise au profit d’une entreprise de service public qui est l’un des piliers du bon fonctionnement du quotidien des foyers gabonais. Force est ainsi de constater que si le Président de la République, Ali Bongo Ondimba a tenu à ce que cette convention d’une envergure peu commune soit signée, c’est que le numéro un gabonais estime que la population mérite nettement mieux en matière d’approvisionnement en eau et électricité. Pour un diplomate européen en poste à Libreville depuis de nombreuses années, « c’est une initiative qui marque fortement le choix de l’Etat de se mettre du côté de son peuple ». Et ce même diplomate de rappeler que cet accord arrive quelques jours après l’inauguration du port international d’Owendo, un autre symbole de l’option étatique de mettre les préoccupations de la population en tête des priorités.

« Nous avons fait des efforts, malgré la crise actuelle. Nous aimerions également que l’effort fait par l’Etat puisse bénéficier à la collectivité dans laquelle la SEEG exerce ses activités, notamment en matière d’investissement, en particulier dans la modernisation des outils de production et bien entendu, en ce qui concerne la préservation des emplois. La raison de la dette de l’Etat ne pourra donc plus être évoquée pour justifier les différents manquements constatés dans certains services », a lancé le Ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes Publics, Jean-Fidèle Otandault après la signature de la convention. Un message clair comme l’eau de roche décoché par ce membre du gouvernement connu pour ses discours de vérité.

Et le Ministre d’Etat d’ajouter que la SEEG n’a plus de prétexte pour ne pas investir au bénéfice de l’intérêt général. Sans avoir omis de souligner qu’un contrôle strict s’impose au niveau de la compagnie dans le cadre du contrat de gestion passé avec l’Etat, qui coûte plus de 2 milliards de FCFA. Les constats faits sont en effet déroutants : branchements électriques parallèle qui pullulent, délestages intempestifs, système de fourniture d’eau qualifié de moyenâgeux…

L’Etat a ainsi rempli sa part de responsabilité, et il l’a fait devant des témoins de premier plan à l’instar du patron des patrons, Alain Bâ Oumar. A la SEEG maintenant de prouver à la population gabonaise qu’elle est une entreprise digne de confiance.



Source: LE DEFI GABON