SYMPOSIUM SYSCOHADA : Harmoniser les outils comptables au service du développement

Le symposium sur les nouvelles normes du Système comptable de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Syscohada) s’est ouvert à Libreville, le lundi 27 novembre en présence du chef du gouvernement. Le symposium durera dix semaines et vise surtout à vulgariser les nouvelles normes du Syscohada. 

Pour le Premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet, le symposium apparaît comme  «une étape de plus dans la mesure des pratiques d’harmonisation des outils de comptabilité au service de la croissance et du développement».

Libreville accueille durant dix semaines le symposium destiné à vulgariser les nouvelles normes du Système comptable de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Syscohada).

Le chef du gouvernement qui a présidé la cérémonie de lancement du symposium a affiché son enthousiasme : «Deux décennies après le traité consacrant la création de l’Organisation pour l’harmonisation du droit des affaires en Afrique (Ohada), le Gabon est particulièrement fier d’accueillir les présentes assises qui constituent une bonne occasion de vérifier si les objectifs initiaux ont bien été atteints. Ces objectifs, faut-il le rappeler, visent à garantir la transparence et la sécurité des affaires, d’une part. Et, d’autre part, à susciter l’investissement privé extérieur dans l’espace francophone africain», a-t-il spécifié.

Le conclave de Libreville est organisé par le ministère en charge du Budget et des Comptes publics, sous la direction du Conseil national de la comptabilité (CNAC), avec la supervision technique du cabinet Osmose Consulting International.

Le ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, a tenu à rappeler que « les nouvelles règles comptables découlent de l’adoption par le Conseil des ministres des pays membres de l’Ohada, le 26 janvier dernier à Brazzaville, de l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information financière (AUDCIF) ». Il a également réitéré qu’il était « important que notre pays se saisisse le plus rapidement possible de ces changements pour que la nouvelle réglementation soit vulgarisée, partagée, le plus largement possible avec les organismes et entités concernés».

Le symposium réunit ainsi durant dix semaines les cabinets nationaux et internationaux d’expertise comptable et les professionnels des sociétés. Une soixantaine de thèmes seront traités. Ils seront axés sur les règles qui devront régir l’exercice de la comptabilité dans les pays membres de l’Ohada, dès début 2018.

Dorothé Sossa, Secrétaire permanant de l’Ohada, de son côté, a rappelé que les entités soumises aux dispositions sur le droit commercial sont astreints « à mettre en place les comptes combinés ainsi que les états financiers, à compter du 1er janvier 2018 pour les comptes personnels et, un an plus tard, le 1er janvier 2019 pour les comptes consolidés ».  « Cet Acte uniforme tente à améliorer notre droit comptable et introduit d’importantes innovations susceptibles de favoriser le développement et la bonne gouvernance des entreprises. A travers cette réforme, l’ambition commune des Etats membres de l’Ohada est de se doter d’un droit comptable plus sûr et mieux adapté à nos réalités économiques, ainsi qu’au contexte international », continue-t-il.