Réaction du Ministre du Budget et des Comptes Publics sur la cessation de paiement supposée de l’Etat Gabonais.

« La situation des finances publiques du Gabon est très critique. Le pays est en cessation de paiement »a affirmé l’ancien président de l’Assemblée Nationale Guy NZOUBA NDAMA sur les ondes de RFI.

Face à ces propos, le Ministre du Budget et des Comptes Publics Christian MAGNAGNA a assuré qu’il n’en était rien.

« Le pays n’est pas en cessation de paiement. Certes, celui-ci connaît des difficultés, comme nombre d’autres producteurs de ressources naturelles mais pas au point de ne pouvoir faire face à ses engagements», a-t-il insisté.

                Pour édifier l’opinion sur les affirmations de Guy NDZOUBA NDAMA, le Ministre du Budget et des Comptes Publics y a répondu par quelques questions.

«- Un état en cessation de paiement peut-il assurer régulièrement, à dates échues, les paiements des traitements de ses agents, des pensions de ses retraités, des bourses scolaires et estudiantines comme le fait le pays à ce jour ?

- Un état en faillite peut-il assurer le financement de la scolarité de ses élèves, des examens et concours de ses établissements scolaires et universitaires comme nous l’avons fait l’année dernière et comme nous continuons à le faire à ce jour normalement ?

- Un état en faillite peut-il continuer à financer ses missions intérieures et extérieures comme nous le faisons à ce jour ?

- Un état en faillite peut-il lancer des vastes chantiers comme ceux de la CAN 2017 et de la préparation des échéances électorales de 2016 comme nous le faisons sans dons extérieurs ?

Répondre par la négative, c’est prouver et démontrer que les caisses de l’Etat Gabonais ne sont pas vides »,a indiqué Christian MAGNAGNA. Avant de poursuivre « donc lorsque M. Guy NDZOUBA NDAMA affirme que le Gabon est en cessation de paiement, il prétend alors qu’il n’a pas perçu ses émoluments de président de l’assemblée nationale jusqu’à sa démission ; il nie le fait que les fonctionnaires gabonais sont régulièrement payés le 25 de chaque mois et qu’ils le seront de nouveau le 25 Avril prochain ; il feint d’ignorer qu’en dépit d’un contexte difficile, l’état continue d’honorer ses engagements internationaux et d’œuvrer à la résorption de sa dette à l’égard de ses fournisseurs ».

Christian MAGNAGNA s’est félicité des mesures audacieuses de réduction du train de vie de toutes les institutions de l’état prises par l’Exécutif, lesquels permettent à ce jour au Gabon de supporter mieux que d’autres pays les secousses dues à l’effondrement des cours des ressources naturelles.

« Ni le chef de l’Etat, ni le Gouvernement, n’ont jamais nié les difficultés financières que traverse le Gabon, à l’instar de tous les pays producteurs de ressources naturelles, notamment du pétrole », a martelé le membre du gouvernement, avant de conclure que « le gouvernement, sous la très haute inspiration du Président de la République, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA demeure ferme sur son engagement à réformer en profondeur le fonctionnement de notre Etat, afin de le rendre plus apte à satisfaire les besoins du peuple gabonais comme en témoignent les faits suivants en matière de gestion des finances publiques :

- Le passage à un mode de budgétisation axé sur les objectifs de performance et les résultats ;

- L’adoption d’un corpus de règles juridiques garantissant une totale transparence et un contrôle rigoureux de la gestion des finances publiques ;

- La rationalisation de la gestion des personnels et des structures administratives, en vue de la maîtrise des charges publiques.


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