Politique de développement - Une parole et des actes

Le bilan de l’actuel président n’est peut-être pas parfait.  Mais l’homme peut se targuer, nonobstant les mauvaises langues,  d’un mandat que l’on pourrait qualifier de plus que positif. Le Gabon a fait un grand pas en avant en termes de gouvernance, de partage de richesses, d'égalité des chances, de développement économique et de sécurité sociale. On peut critiquer sur ce qui n'a pas été fait mais l'essentiel est que ce qui a été possible d'être fait a été réalisé.
Ali Bongo Ondimba a comme principe de joindre l'acte à la parole. Le défi de ce premier mandat riche en épreuves a été de changer un pays de fond en comble. Cela commence par la mentalité des Gabonais jadis habitués aux largesses de l'Etat et qui doivent désormais prendre en main leur avenir et renoncer à certains privilèges indus. Motiver les jeunes à se former et à entrer dans le monde du travail a nécessité une stratégie et des moyens.
L'Etat est moins nanti à cause de différents facteurs exogènes comme le prix du pétrole. Il fallait donc revoir la redistribution des richesses. Ali Bongo Ondimba a opté pour le soutien de l'Etat en faveur des gabonais économiquement faibles. Il a démocratisé l'assurance maladie, a augmenté le salaire minimum à 150 000 FCA, a assoupli l'attribution de bourses d'études, a facilité l'accès à des soins de qualité, a favorisé les activités de création de revenus pour les femmes...  
Ces améliorations sur le plan social ne se sont pas faites au détriment de l'économie. Le gouvernement a assaini les dépenses publiques et a pu économiser pour financer les actions préconisées par le président de la République. Tout d'abord, les recettes de l'Etat hors pétrole ont été améliorées, c'est le fruit des réformes des finances publiques, de l'optimisation du système fiscal et de la diversification de l'économie.
La modernisation de la gestion du budget a provoqué la colère de certains anciens privilégiés. L'Etat contrôle mieux les marchés publics que ce soit dans l'utilisation des fonds que dans la qualité des travaux et des résultats. Hôpitaux, aéroports, routes, ponts, écoles, zone économique spéciale, ports... des infrastructures ont été au centre de la politique de développement du Gabon.
Le grand chantier des logements sociaux reste un engagement à tenir, même si la baisse brutale des capacités d'investissements de l'Etat, liée notamment à la crise pétrolière, a freiné quelque peu l'élan.  Ali Bongo Ondimba est toujours déterminé à offrir aux gabonais un logement décent et un cadre de vie agréable. Doit-on renoncer à tout cela et faire confiance à des projets de société vagues et une capacité de réalisation entièrement incertaine d'une pléthore de candidats à la présidentielle ?

Source: Direction Générale du Budget et des Finances Publiques